Soejima Nina Restauration
Messages : 99 Age : 34 Situation amoureuse : Célibataire Localisation : Académie / Cuisines
Feuille de personnage Particularité: Relations:
| Sujet: S'isoler du reste du monde ou le découvrir Lun 14 Juin - 20:27:08 | |
| Nina avait appris son existence il y avait quelques heures à peine. Comme à son habitude, elle servait les étudiants de l'académie à l'heure du déjeuner. Les assiettes défilaient et la poupée poursuivait son service, avec aucune autre pensée en tête que celle de bien faire son travail. Une atmosphère pleine de vie habitait la cantine, un brouhaha joyeux et enthousiaste en mélodie de fond. La routine en sommes. Un groupe d'étudiants particulièrement bavard arriva, et c'est là que la jeune femme eut vent de ce château. Un monument très ancien, abandonné selon les dernières rumeurs. Elle avait écouté d'une oreille discrète et furtive, tout en offrant des portions généreuses à la masse d'affamés.
Le soir-même, après vérification des cuisines, elle s'était donc empressée de prendre les transports en commun, direction une banlieue un peu éloignée de Tokyo. Son comportement, d'ordinaire si tranquille, avait de quoi surprendre. Pourquoi vouloir abandonner un appartement douillé et chaleureux au profit d'un lugubre castel, et s'y aventurer seule de surcroit ? Par curiosité peut-être. La vérité, c'était que Nina n'avait jamais vu un château de sa vie. Non, en fait, elle n'avait quasiment rien vu de sa vie. Elle était donc comme une enfant qui découvrait pas à pas l'univers, qui s'appropriait petit à petit un monde extérieur flou à ses yeux et il lui arrivait parfois de succomber à son impulsivité en voulant se rendre à tel ou tel endroit, faire telle ou telle chose.
Il était déjà bien tard quand Nina arriva à l'endroit recherché. Le lieu reculé était tel qu'elle l'avait imaginé, digne d'un de ces manoirs hantés qu'elle avait tant parcouru dans son imaginaire quand elle lisait des romans noirs. Dans l'allée qui menait à l'entrée, elle se surprit à courir. Impatience quand tu nous tiens. D'une main fébrile, elle s'efforça d'ouvrir l'immense porte en bois sombre qui semblait repoussante aux premiers abords. Elle eut le souffle coupé lorsqu'elle fit quelques pas et pénétra silencieusement dans la demeure, absorbée par l'inconnu. Le château aurait très bien être verrouillé. Qu'aurait-elle fait dans ce cas ? La question ne se posait pas, car il était ouvert, un peu comme s'il avait attendu depuis longtemps la visite d'une poupée paradoxalement impressionnée par son apparence effrayante.
[ FIN ] | |
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