1. De retour chez soi, première séance photo.

''Tourne la tête, voilà comme ça! Ne bouges plus tu es parfait! Là! Ok, on change de prise, mystérieux, fais-moi me poser des questions, joue l'inconnu! Oui, c'est ça! Super...''

Myriade de flashs plus éblouissant les uns que les autres et j'en suis à me première séance photo. Ciel, la tête m'en tourne. Cela suffit!

''Stop...''

Le photographe me regarda, stupéfait.

''Pardon?''

''J'ai dit, stop. J'ai le tournis avec vos flashs. Est-ce bien du carbone qu'il y a dedans? N'y avez vous pas rajouter de l'alumine?''

Las, je me relevai et me dirigeai vers l'une des bouteilles d'eau mises à notre disposition. Les regards qu'ils me lancèrent me firent hausser un sourcil. Eh bien, quoi encore? Quel bande de carpes... Ne savaient-ils donc pas travailler correctement avec de futurs stars? Plait-il? Moi, prétentieux? Vous ne me conaissez pas... Réaliste nuance. Rien à voir. Je soupirai bruyament pour montrer ma contrarieté.

''Ne me regardez pas ainsi, oui c'est un caprice, et quand bien même? A qui donc devez-vous votre chèque à la fin du mois? Croyez-vous que cela soit plus du à vos prétendus dons qu'à la beauté des personnes que vous prenez en photos?''

''Eh ben...''

Le photographe sembla tout petit soudain, ce qui me fit sourire intérieurement. Montrez-leur que vous vous sentez supérieur et que vous avez confiance en vous puis, magie, ils s'écrasent tous tel des larves devant vous. Si facile...

''Et puis, qu'est-ce que c'est que ce décors? Non mais, plus sérieusement... Vous allez me changer ça. Ne me demandez pas pourquoi...''

Je fusillai le photographe qui avait été à deux doigts de poser LA question qu'il ne fallait pas. Puis soudain j'explosai.

''Non mais, sérieusement, vous ne savez pas pourquoi je demande à changer de décors? Mais qu'est-ce que vous faites dans la photographie? Ne savez-vous donc que cadrer des visages à longueur de journée? Autant aller travailler dans un photomaton ou pour la justice à prendre les délinquants et les tueurs en série en cadres numérotés! Du noir... Honnêtement du noir! Ne suivez-vous donc pas la mode? Nous sommes en été, vous entendez, en été!! Le noir n'est PAS une couleur d'ETE!''

Je soupirai une nouvelle fois et me calmai aussi vite que je m'étais emporté.

''Mettez y un thème marin, de l'eau, des couleurs vives, du bleu, du cyan, du bleu-vert, un leger jaune. Des rayures pour les vêtements, c'est en plein cycle de la mode en ce moment. Et pour les moins habillées, pitiez pas de slip de bain! C'est d'un ringard...''

Je retournai devant l'objectif et décochais un sourire au photographe pour lui montrer que, certes j'étais pointilleux, mais pas salaud pour autant. Je ne me sentais pas très à l'aise dans cet ensemble blanc. Je retirais donc le haut avant d'aller chercher autre chose dans les vestiaires. Je souris en trouvant LE haut idéal pour cette séance, rayé cyan et bleu marine coupé par des liserais bleu pâle. J'enfilais un béret bleu foncé, un pantalon en jean slim bleu avec des lunettes de soleil, jonglant entre le marin et l'artiste. Je revins devant l'objectif puis fixait l'appareil, un sourire suffisant aux lèvres, les yeux à demi-cachés par les verres tintés. Le photographe reprit son mitraillage en me faisant me changer encore une ou deux fois, restant dans les même tons, ayant fini par me donner raison. La séance se finit deux heures plus tard. Je me changeais, remettant mon slim en jean noir, mes all star, noires de jean également le tout rehaussé par un polo en col v rayé noir, blanc et violet. Un léger vent frais m'avait fait enfiler un trench de marque noir ainsi qu'un foulard griffé Luis Vuitton et une paire de lunettes Armani pour compléter le tout. Un léger coup de vent fit voler mon foulard ainsi que les pans de mon trench et je souris. Rien de tel que le look métrosexuel pour être à l'aise. Je fis quelques pas dans la rue et sortis mon portable, pianotant tout en marchant, ne regardant pas vraiment où j'allais.

John était partit se promener. Il était partit pour aller prendre un verre dans un bars, mais il était passée devant sans s'arrêter. Pourquoi me direz vous ? Est bien il était perdu dans le fil de ses penser et avait totalement oublié pourquoi il était sortit. Il marchait donc, réfléchissant aux cours qu'il pourrait faire très bientôt. Il n'y avait malheureusement pas beaucoup d'alchimistes comme élève, seulement deux à ce qu'on lui avait dit... des filles en plus... Pas que John n'aimait pas les filles attention ! Non, c'est que John trouvait que les filles et les sciences n'allaient pas ensemble. Pour la simple et bonne raison que les filles peuvent faire plusieurs choses à la fois. Et que par conséquent, elles font plusieurs chose à la fois. Mais en alchimie, si on y est pas à 100%, ça peut être très dangereux !

Enfin, il aurait tout le temps de voir le désastre en cour... Mais c'est qu'après avoir réfléchit... il avait envie d'une explosion... ouais une explosion .

Il mit tout en place, prenant un peu de souffre dans son propre corps ainsi que tout le reste. Il s'accroupit et fit une petite explosion qui fit beaucoup de bruit. mais juste au moment ou un mec passait ! la tuile, la grosse merde, alors avant même qu'il ait eut le temps de gueuler, John gueula le premier.

"non mais hho ! vous pouvez pas regarder où vous marcher non ? moins deux ça vous arrachait un pied ! Moi je suis un scientifique monsieur, j'étais justement en train de tester les composants du trottoir ! et vous qu'est ce que vous foutez là ?"

Même si le ton y était, John n'était pas plus que ça en colère, même son visage était détendu. Il regarda l'homme plus en détails...

*merde... un homo, j'espère qu'il va pas me pleurer dessus... 'tain pourquoi j'ai gueulé ? pour éviter le contraire mais bon...*

J'étais en train de marcher tranquillement lorsqu'une odeur que je trouvai suspecte me fit relever les yeux de mon sms. Et la tout fut blanc. Je me sentis soulevé du sol et violement expedié de l'autre côté de la rue dans la vitrine d'un magasin de fringues bon marchés, me retrouvant enseveli sous ce qui semblait être des débris de verre et de... trottoirs? Je me relevai lentement, tentant de contrôler les flux incontrôlés que mon aura laissait passer au vu de ma colère grandissante. Je me remis droit et épousseta mon trench, récupérant mon portable au passage. Mes lunettes étaient mortes et mon jean aussi apparement. Je sentais aussi quelque chose de chaud couler de mon arcade sourcillère en feu. Mes yeux étaient toujours fermés. Je ressortis de ladite vitrine et regardais l'état de mes vêtements lorsqu'un... homme... m'agressa.

"non mais hho ! vous pouvez pas regarder où vous marcher non ? moins deux ça vous arrachait un pied ! Moi je suis un scientifique monsieur, j'étais justement en train de tester les composants du trottoir ! et vous qu'est ce que vous foutez là ?"

J'arrêtai donc là mon observation pour relever très lentement les yeux vers le timbré qui m'agressai après avoir manqué me tuer. La couleur de mes iris était très pâle et une aura rouge menacait de sortir. Mais je ne pouvais pas la laisser faire. Pas devant mon lieu de travail. Je le fusillai du regard et dit d'une voix tremblante de colère retenue.

''Je vous demande pardon? JE ne peux pas regarder ou je marche? Vous vous foutez de moi je crois. Il me semble que la fabrication de bombe artificielle est interdite! De surcroit, en plein milieu de la rue alors que vous savez pertinement, ou à defaut, voyez très bien, à moins de n'être complétement aveugle, qu'il y a des passants et des habitations tout autour. Ce que vous faites, en plus d'être interdit et dangereux, est complétement stupide! VOUS ETES INCONSCIENT OU QUOI? Scientifique ou pas, j'en ai rien à faire! Ca ne justifie pas une explosion en pleine rue! Ce que je fais là? Je sors de mon travail, comme tout le monde. Je suis loin d'être en tord! A ce que je sache, fabrication illicite plus blessures et atteinte à la sécurité publique, ca va chercher très loin. Si je porte plainte, vous êtes mort!''

Je tentais de me calmer, après tout, si ce mec était atteint, je n'y pouvais pas grand chose... Je soupirai et le regardai avant de demander, non plus enervé mais plutôt agacé.

''Pourquoi vous avez fait péter une bombe en plein milieu de la rue?''

''Je vous demande pardon? JE ne peux pas regarder ou je marche? Vous vous foutez de moi je crois. Il me semble que la fabrication de bombe artificielle est interdite! De surcroit, en plein milieu de la rue alors que vous savez pertinement, ou à defaut, voyez très bien, à moins de n'être complétement aveugle, qu'il y a des passants et des habitations tout autour. Ce que vous faites, en plus d'être interdit et dangereux, est complétement stupide! VOUS ETES INCONSCIENT OU QUOI? Scientifique ou pas, j'en ai rien à faire! Ca ne justifie pas une explosion en pleine rue! Ce que je fais là? Je sors de mon travail, comme tout le monde. Je suis loin d'être en tord! A ce que je sache, fabrication illicite plus blessures et atteinte à la sécurité publique, ca va chercher très loin. Si je porte plainte, vous êtes mort!''

John le regardait profondément agacé. Et il lui aurait surement mit son poing à travers la tronche s'il ne s'était pas calmé.

''Pourquoi vous avez fait péter une bombe en plein milieu de la rue?''

"premièrement, c'était pas une bombe. Ensuite, j'ai jamais voulut vous blesser, et si vous regardiez où vous marchez, ça ne vous serais pas arrivé, vous auriez put percuter un gamin qui tombait sur la route avec votre téléphone."

John le regardait, son ton n'était pas du tout énervé, il n'en avait pas grand chose à faire que ce petit excité soit énervé.

"vous faites toujours que respecter les règles et la lois au pied de la lettre ? le petit toutou de la société qui rentre sagement de son travail."

John sourit à sa petit phrase et mit ses mains dans ses poches.

"votre vie dois être bien ennuyeuse si elle se résume à ça... moi je suis artiste, je crée des explosions. Il n'y a rien de plus beau que quelque chose d'éphémère et renversant. La beauté même de la destruction et du chaos."

Il soupira en s'accroupissant par terre, il sortit une craie de sa poche et fit un cercle de transmutation sur le trottoir pour le reconstruire comme s'il n'y avait jamais rien eut ainsi que la vitrine et tout ce qui ce trouvait à l'intérieur.

"mais je suis obligé de défaire mon art ensuite... seuls quelques chanceux le voient. Alors si vous êtes pas content, allez râler ailleurs. Sinon donnez moi votre veste que je rende comme neuve."

"premièrement, c'était pas une bombe. Ensuite, j'ai jamais voulut vous blesser, et si vous regardiez où vous marchez, ça ne vous serais pas arrivé, vous auriez put percuter un gamin qui tombait sur la route avec votre téléphone."

''Tssss...''

Pour qui se prenait-il celui-là, à me faire la morale de cette manière? Et en plus, il était persuadé d'avoir raison... Bien qu'il ait parfaitement raison, enfin presque, je ne m'abaisserai jamais à l'admettre. Au lieu, donc, de gasiller ma salive pour lui, je le laissai parler tout seul, faisant mine de me ficher de ce qu'il pouvait bien me dire.

"vous faites toujours que respecter les règles et la lois au pied de la lettre ? le petit toutou de la société qui rentre sagement de son travail."

Calme. Rester calme. Je ne devais pas m'enerver. Peine perdue. Il m'aavait foutu les nerfs. Une légère plainte sortit de nulle part.

*Arrête!*

La plainte s'arrêta aussitôt, Ragnarok semblait déchainée ces derniers temps.

"votre vie dois être bien ennuyeuse si elle se résume à ça... moi je suis artiste, je crée des explosions. Il n'y a rien de plus beau que quelque chose d'éphémère et renversant. La beauté même de la destruction et du chaos."

Plusieurs mots de son discoura attirèrent mon attention et me calmérent quelque peu. Ah, je dois les dire? Artiste, destruction et chaos. J'haussais un sourcil, ne répondant toujours pas. Cogitant.

"mais je suis obligé de défaire mon art ensuite... seuls quelques chanceux le voient. Alors si vous êtes pas content, allez râler ailleurs. Sinon donnez moi votre veste que je rende comme neuve."

Intrigué, j'arrêtais donc sagement de râler pour le moment, je reprendrais plus tard, pour lui donner ma veste, non sans avoir glissé mes lunettes dedans auparavant. Ainsi donc ce n'était pas une bombe... Quoi d'autre avec une telle détonation?

''Si je vous suis bien, vous me dites être artiste qui se sert de son art pour faire exploser les choses. Pas de bombe? Chaos et destruction?''

Je finis par me taire et observai l'homme faire son dessin à la craie, dubitatif. Ce dessin permettrait quoi au juste? De tout remettre en ordre? Stupide, c'était impossible. Ce qui est fait ne peut être défait. Je froncais les sourcils et soupirai bruyament. Je réfléchissais trop.

''Si je vous suis bien, vous me dites être artiste qui se sert de son art pour faire exploser les choses. Pas de bombe? Chaos et destruction?''

John avait prit la veste, identifiant toutes les molécules, qui en faisaient l'assemblage. Il la posa ensuite par terre et fit un dessin à la craie dessus. Il posait ensuite sa main sur le cercle de transmutation fraichement tracé, et suite à de petits éclaires, elle fut reconstituée, et comme neuve ! Il la tendit à l'homme septique. pourtant John venait quelques secondes plutôt de tout reconstruire le trottoir, alors s'il doutait qu'il puisse rafistoler sa veste...

"tenez... vous avait autre chose de cassé peut-être ?"

John le regardait, lui il préférait détruire, mais bon s'il ne voulait pas d'ennui avec les flics, il n'avait pas vraiment d'autre choix que d'aider se passant...

"c'est la plus belle chose au monde. une explosion. Le bruit de la détonation ! la poussières ! et lorsque la poussière se dissipe... il ne reste que le chaos et le destruction. C'est absolument magnifique... vous ne trouvez pas ?"

John n'avait pas répondu à la question sur la bombe, après tout, ce passant douterait-il encore de ses pouvoirs ?

Je regardais l'homme s'affairer à faire je ne sais trop quoi avant qu'il ne dessine sur mon trench avec sa craie. L'actions me fis grincer des dents mais je ne dis rien, lui laissant le bénéfice du doute pour cette fois, j'aurais tout le temps de le menacer plus tard si il s'avérait que ma veste était bel et bien fichue. Il y eut une sérieu d'éclair et je vis avec stupéfaction ma veste revenir en l'état. Stupéfaction intérieure bien sur, mon visage, lui, n'exprimais toujours aucune émotion. Je récupérais ma veste.

"tenez... vous avait autre chose de cassé peut-être ?"

Je lui jetais un regard noir et soupirai avant de lui tendre mes lunettes. Le remercier? Pour quelle raison? Il avait détruis ma veste il était donc normal qu'il la répare... Mais es pouvoirs n'en restaient pas moins impressionants.

"c'est la plus belle chose au monde. une explosion. Le bruit de la détonation ! la poussières ! et lorsque la poussière se dissipe... il ne reste que le chaos et le destruction. C'est absolument magnifique... vous ne trouvez pas ?"

Je ne pus retenir un sourire. Si, j'adorais cette perception de néant en verité. Cela me rappelais mes ombres et mes ténèbres.

''Si. Bien que cela soit bien particulier, cela semble se rapprocher de ma vision des choses.''

Je le regardais réparer mes lunettes de la même manière qu'il l'avait fait avec mon trench et remis le tout.

''Ceci est fascinant je vous l'accorde... Vous avez un don très utile. Mais dites-moi... Pourquoi un trottoir? Je peine à comprendre. Si vous pouvez faire cela pour tout ce qui vous entoure? Etais-ce une idée arrêtée ou purement hasardeuse?''

John était en train de réparer les lunettes, il ne lui fallut que quelques seconde, mais il stoppa tout en entendant parler son interlocuteur.

''Si. Bien que cela soit bien particulier, cela semble se rapprocher de ma vision des choses.''

Il sourit et termina la réparation pour lui rendre ses lunettes, son petit sourire au coin, il regardait l'homme, se demandant s'il avait la même passion que lui pour les explosions.

''Ceci est fascinant je vous l'accorde... Vous avez un don très utile. Mais dites-moi... Pourquoi un trottoir? Je peine à comprendre. Si vous pouvez faire cela pour tout ce qui vous entoure? Etais-ce une idée arrêtée ou purement hasardeuse?''

"je peux créer une explosion avec n'importe quoi. Puise que j'ai toujours les éléments nécessaire à disposition. Je prend des éléments d'en l'air, et il y en a aussi dans le corps humain. Un mélange avec la bonne combinaison et boum !"

John eut un petit sourire maniaque, l'idée seule d'une nouvelle détonation le rendait euphorique. Mais il se calma bien vite.

"Quand au trottoir... Je me ballade toute la journée, le matin quand je me réveil, j'ai déjà envie de faire tout pété. Lorsque la tentation est trop forte, je fait péter un truc avec ce que j'ai sous la main. Il me suffit ensuite de tout réparer et hop. C'est facile."

Et oui, la réparation matérielle n'avait aucun secret pour John. Il avait étudié d'arrachepied pour en connaitre toute les ficelles. Peut-être que dans le fond, il cherchait le moyen de réparer sa propre vie. Et il lui avait fallut arriver à connaitre presque tous les secrets de l'alchimie pour se rendre compte que c'était impossible.

"Je me suis toujours demandé pourquoi on construisait toujours des choses si parfaite, lisse, droite, conforme aux règles de sécurité. Des bâtiments géniaux. Alors que les gens qui vivent dedans... leur vies ressembles plus à ce que j'ai fais du trottoir tout à l'heure. Pourquoi on ne vivrait pas dans un monde qui nous ressemble ? C'est peut-être un moyen de se rassurer..."

"je peux créer une explosion avec n'importe quoi. Puise que j'ai toujours les éléments nécessaire à disposition. Je prend des éléments d'en l'air, et il y en a aussi dans le corps humain. Un mélange avec la bonne combinaison et boum !"

Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Il semblait évident que les explosions étaient l'une des passions de cet homme très étrange mais non moins interessant. Le sourire maniaque de l'homme me fit rire intérieurement et mes yeux pétillèrent d'amusement. Il était très engagé dans sa cause...

"Quand au trottoir... Je me ballade toute la journée, le matin quand je me réveil, j'ai déjà envie de faire tout pété. Lorsque la tentation est trop forte, je fait péter un truc avec ce que j'ai sous la main. Il me suffit ensuite de tout réparer et hop. C'est facile."

''C'est ce que je remarque en effet. Ce que vous faites est réellement interessant. Vous servez-vous des molécules et des atomes présents en toute chose? Pour créer de nouvelle combinaison ou est-ce plutôt des divisions?''

Oui j'étais interessé je l'avoue.

"Je me suis toujours demandé pourquoi on construisait toujours des choses si parfaite, lisse, droite, conforme aux règles de sécurité. Des bâtiments géniaux. Alors que les gens qui vivent dedans... leur vies ressembles plus à ce que j'ai fais du trottoir tout à l'heure. Pourquoi on ne vivrait pas dans un monde qui nous ressemble ? C'est peut-être un moyen de se rassurer..."

''Sans doute. Mais aussi parce qu'un monde construit sur la base de nos vies ne ressemblerait à rien. C'est inesthétique. La recherche de l'homme le pousse à aller toujours plus loin dans l'évolution et dans le confort, le pousse à construire ces choses si lisses et droites. Tout est géométrique, c'est calculé. De nos jours, il n'y a que peu de place pour l'imagination. Même dans la mode, tout est calculé au milimètre prêt. Je pense que c'est cela qui manque le plus à l'homme. L'imagination. Une vie construite sur les décombres de nos propres vies... Ne ferait qu'enfoncer l'homme dans son mal être. Tout ne serait que misère, destruction et tristesse. C'est mon avis. Bien que j'aime particuliérement le côté destruction car de la destruction découle le néant et l'obscurité de toute chose... Je pense qu'il faut un juste milieu à tout. Et cette pseudo perfection qui entoure l'homme dont la vie est, avouons-le, misérable et destructurée, comme votre trottoir donc, est le point d'appui, l'opposé dont l'homme a besoin pour se stabiliser et ne pas sombrer dans la folie. Encore une fois, cela n'engage que moi...''

Je lui souris et soupirai.

''Vous m'avez montré quelque chose... De très impressionant, vous qui aimez la destruction et réprimez l'aspect lisse des choses, savez-vous que toute ombre ne se colle pas à son modèle?''

Je souris une nouvelle fois et fixai l'ombre de l'homme. Le soleil la rendait plus longue que l'homme était grand.

''Vous jouez des matières, moi je joue de l'imatériel...''

Je levais ma main et fit signe à l'ombre qui se déplaca pour venir devant moi. L'homme devait ressentir un léger mal-être car n'ayant pas bougé, son ombre, reflet de son âme dans certaine culture, bougeait toute seule. Je refermais mon poing et l'ombre disparut. Lorsque je rouvris ma main, elle ressortit de l'ombre d'un bâtiment et se jeta sous les pieds de son propriétaie pour reprendre sa place originelle. Ce fut ensuite l'ombre si parfaite du bâtiment qui vacilla, comme le coup de vent fait trembler la flamme d'une bougie. Elle se déforma pour devenir autre chose, effrayant les passants. Je lui fis reprendre sa forme et souris une nouvelle fois.

''L'obscurité, l'ombre, les ténèbres... Vous prônez la destruction, moi je prône l'absence de lumière... Vous pouvez tout faire exploser et c'est une chance, quelque chose qui a l'air de vous plaire. Moi je peu modeler tout ce qui est ténèbres et m'en servir à mon avantage.''

Je fis une dernière chose, souhaitant redonner à l'homme l'image de son explosion. L'ombre du trottoir se modifia pour redevenir celle du trottoir complétement arraché suite à la détonation. Toute la rue changea et prit, pour quelques instants, l'image d'une rue déformée par une déflagration. Puis tout redevint normal.

(désolé pour tout ce retard...)

''Vous m'avez montré quelque chose... De très impressionant, vous qui aimez la destruction et réprimez l'aspect lisse des choses, savez-vous que toute ombre ne se colle pas à son modèle?''

John le regardait, il l'avait écouté sans parler depuis tout à l'heure car il était d'accord avec lui. Mais là, cette phrase, il eut l'impression de perdre son interlocuteur. Ou alors d'avoir loupé un épisode.

''Vous jouez des matières, moi je joue de l'imatériel...''

Voilà qui le renseignait d'avantage. Lui aussi n'était pas... humain. Du moins du point de vu des humains. Car pour John, un humain signifiait surtout un assemblage d'atome. Et beaucoup de créature avait un corps humain. C'est alors que son ombre se mit à faire des trucs bizarres. Lui-même n'aillant pas bougé, c'était impossible. Il eut l'impression d'être Peter Pan un moment, comme si son ombre s'était enfuit. John passa quelques secondes à fixer l'endroit où s'était trouvé son ombre quelques instants avant. Il se sentait un peu mal, il avait l'impression de n'être plus rien, comme si on lui avait retiré ce qui faisait qu'il était présent sur cette terre. Puis le spectacle qui suivit lui fit oublier son malaise un moment. L'ombre du bâtiment se transforma et même une femme cria de surprise et de terreur. Qu'elle douce mélodie. lorsqu'il faisait exploser des trucs, c'était aussi un bruit de fond agréable ce genre de cris... Et puis tout redevient normal, même son ombre était réapparue. Et John ne put s'empêcher de faire quelques gestes pour voir si elle les reproduisait.

''L'obscurité, l'ombre, les ténèbres... Vous prônez la destruction, moi je prône l'absence de lumière... Vous pouvez tout faire exploser et c'est une chance, quelque chose qui a l'air de vous plaire. Moi je peu modeler tout ce qui est ténèbres et m'en servir à mon avantage.''

John arrêta soudait de faire coucou à son ombre qui lui rendait la pareil et posa ses yeux sur ceux de son interlocuteur.

"c'est un pouvoir très intéressant. Personnellement j'ignore tout de l'immatériel, comme je ne peux transformer que la matière. Mais votre pouvoir est très intéressant, il y a toujours de l'ombre. Même si à certain moment il y en a très peu, vous pouvez toujours utiliser votre propre ombre. Vous ne manquer jamais immatérielle comme je ne manque jamais de matière."

John avait toujours pensé que la faiblesse d'un homme était le désavantage du terrain, ou alors la période de perte de pouvoir. Comme par exemple un loup garou sans pleine lune, un vampire en plein jour et bien d'autre encore. John lui n'avait jamais ce genre de problème. Tout comme l'homme en face de lui.

"votre pouvoir à tout de même quelque chose de très démoniaque. C'est pas un reproche. Mais, c'est en quelques sortes se nourrir de la peur des gens. l'obscurité. Est ce que vous pouvez... faire des choses physiques ? Je veux dire comme la rendre solide, ou je sais pas quelque chose comme attraper quelqu'un ?"

"c'est un pouvoir très intéressant. Personnellement j'ignore tout de l'immatériel, comme je ne peux transformer que la matière. Mais votre pouvoir est très intéressant, il y a toujours de l'ombre. Même si à certain moment il y en a très peu, vous pouvez toujours utiliser votre propre ombre. Vous ne manquer jamais immatérielle comme je ne manque jamais de matière."

Je hochai la tête pensivement. Il était vrai que quelque soit le terrain, l'entourage ou les ennuis que nous puissions avoir, tout se trouvait toujours à notre portée. Nous contrôlions chaque situation, chaque personne. Lui de leur matière, moi de leur ombre. Un vribrement enthousiaste se fit ressentir dans l'air, modifiant les molécules. Je souris, amusé. Ragnarok semblait aussi de cet avis.

"votre pouvoir à tout de même quelque chose de très démoniaque. C'est pas un reproche. Mais, c'est en quelques sortes se nourrir de la peur des gens. l'obscurité. Est ce que vous pouvez... faire des choses physiques ? Je veux dire comme la rendre solide, ou je sais pas quelque chose comme attraper quelqu'un ?"

Je souris, amusé, à sa question. Je n'allais tout de même pas dévoiler tous mes dons à un parfait inconnu, aussi sympathique qu'il semblait être.

''C'est exact... Ce don me vient des ténèbres. C'est une longue hostoire dirons nous. Se nourrir de la peur des gens. Votre analyse est juste, je ne l'avais jamais vu sous cet angle. L'ombre, les ténèbres sont et ont toujours été mon berceau. Je nage dedans depuis ma plus tendre enfance. Je me moque donc de la peur des humains à son encontre, bien qu'elle soit justifiée. Je l'utilise car elle coule dans mon sang, c'est aussi simple que cela.''

Je modelai une nouvelle fois l'ombre de l'homme, m'amusant à lui faire adopter toute sorte de forme.

''Pour les tribus d'Afrique, et bien d'autre antérieures à la civilisation de l'homme, l'ombre d'une personne serait le reflet de son âme. Les humains conaissent les objets, la matière et leurs ombres. Un monde sans ombre ou qui posséderait des ombres effrayantes à leur yeus serait un cauchemard. Tout cela pour dire que manipuler la vie et les peurs des hommes est quelque chose d'exagérement simple. Il me suffirait de moduler toute ombre dans la ville et de maintenir le charme pour que tous les humains deviennent fou. La folie, l'esprit humain est tellement faible. Ils sont si crédules, si dépendant de ce qu'ils voient. Ils ont peur de l'inconnu et c'est la leur principale faiblesse, ce qui les perdra.''

Je m'adossai contre un bâtiment et souris avant de tomber en arrière, disparaissant de la vue de l'homme. J'avais tout simplement disparu de la ruelle. Alors que l'homme regardait le mur et me cherchai, je le regardai à travers le mur, mon don me le permettant, cette partie du batiment étant à l'ombre. Je repris.

''Je peux, d'ici, voir toute la ruelle et ce qu'il s'y passe. Je vous vois.''

Je réaparrus derrière lui et repris.

''L'ombre ne peut être rendue solide. C'est imatériel et ne peut donc devenir matériel. mais elle peut, comme vous pouvez le voir, influencer la matière.''

''C'est exact... Ce don me vient des ténèbres. C'est une longue histoire dirons nous. Se nourrir de la peur des gens. Votre analyse est juste, je ne l'avais jamais vu sous cet angle. L'ombre, les ténèbres sont et ont toujours été mon berceau. Je nage dedans depuis ma plus tendre enfance. Je me moque donc de la peur des humains à son encontre, bien qu'elle soit justifiée. Je l'utilise car elle coule dans mon sang, c'est aussi simple que cela.''

John comprenait parfaitement, après tout... lui c'était pareil avec l'alchimie, depuis tout petit il baignait dedans. Mais John n'interrompit pas son interlocuteur, il regardait son ombre se déformer, et il se sentait étrange. Lorsqu'on passe toute sa vie en étant habitué à une ombre... la sienne, c'était étrange de la voir s'agiter sans qu'il en soit responsable, il perdait un peu de son indentité. Alors que ce n'était qu'une ombre... c'était très étrange comme sensation.

''Pour les tribus d'Afrique, et bien d'autre antérieures à la civilisation de l'homme, l'ombre d'une personne serait le reflet de son âme. Les humains connaissent les objets, la matière et leurs ombres. Un monde sans ombre ou qui posséderait des ombres effrayantes à leur yeux serait un cauchemars. Tout cela pour dire que manipuler la vie et les peurs des hommes est quelque chose d'exagérément simple. Il me suffirait de moduler toute ombre dans la ville et de maintenir le charme pour que tous les humains deviennent fou. La folie, l'esprit humain est tellement faible. Ils sont si crédules, si dépendant de ce qu'ils voient. Ils ont peur de l'inconnu et c'est la leur principale faiblesse, ce qui les perdra.''

John le regardait, restant sur la dernière phrase... ce qui les perdra... Est ce qu'il avait l'intention de le faire vraiment ? John n'eut pas le temps d'entamer le sujet puisque l'homme avait disparut. John le cherchait du regard, un peu estomaqué, il se demandait s'il n'avait pas imaginé tout ça.

''Je peux, d'ici, voir toute la ruelle et ce qu'il s'y passe. Je vous vois.''

John ne sourirait pas, il n'était pas plus rassuré, il ne pouvait défendre contre ce qu'il ne voyait pas... Tout à coup il entendit une voix derrière lui et fit volt face.

''L'ombre ne peut être rendue solide. C'est imatériel et ne peut donc devenir matériel. mais elle peut, comme vous pouvez le voir, influencer la matière.''

"oui je vois c'est très intéressant..."

En tant que scientifique, John aurait bien questionné pendant des heures sur le sujet. Mais les flics n'allaient sans doute pas tarder si jamais il se décidait à venir à cause de l'explosion.

"Et si nous allions boire un verre pour parler de tout ça ? je ne vous cache pas que je suis fasciné par tout ça. Mais je ne tiens pas à être là si la police vient à cause de l'explosion..."

"oui je vois c'est très intéressant..."

"Et si nous allions boire un verre pour parler de tout ça ? je ne vous cache pas que je suis fasciné par tout ça. Mais je ne tiens pas à être là si la police vient à cause de l'explosion..."

Je réfléchis un instant. Cela faisait déjà un moment que j'étais ici à parler avec cet homme, ce qui n'était absolument pas dans mes habitudes à vrai dire. Bien que j'apprécie notre conversation et que cet homme m'intrigue, je ne me voyais pas boire un verre avec lui. Premiérement car c'était un inconnu à mes yeux, puis deuxièmement parce que le temps passait vite et que j'avais encore des choses à faire.

''Je suis d'accord avec vous sur ce dernier point mais je vais devoir refuser. Il est déjà tard et j'ai encore des choses à faire. Mais j'ai particuliérement apprecié notre conversation. Votre fascination est amusante. Mais il est vrai que je suis tout autant intrigué par vos dons que vous par les miens.''

Je devais y aller. Je m'efforcai de lui répondre avec tact pour ne pas parraître grossier mais j'avais envie de partir. J'étais très changeant oui.

''Je vais vous laisser. Merci pour votre démonstration, bien que j'en aie un peu subis les frais au début.''

Je grimacai et finits par avoir une ébauche de sourire sur les lèvres.

''Heureusement que vous avez réparé ma veste ainsi que mes lunettes... Je pense que vous n'auriez pas apprécié le prix de la note de mon styliste qui vous aurait été envoyée.''

Je souris cette fois-ci et me retournai. Je fis quelque pas avant de me retourner.

''J'espère vous recroiser un jour, monsieur...?''

''Je suis d'accord avec vous sur ce dernier point mais je vais devoir refuser. Il est déjà tard et j'ai encore des choses à faire. Mais j'ai particuliérement apprecié notre conversation. Votre fascination est amusante. Mais il est vrai que je suis tout autant intrigué par vos dons que vous par les miens.''

John lui sourit, se demandant s'il aurait l'occasion de découvrir les secrets de ses pouvoirs un autre jour. Il en allait de son savoir scientifique !

''Je vais vous laisser. Merci pour votre démonstration, bien que j'en aie un peu subis les frais au début.''

John lui sourit, non il ne s'excusait pas de la beauté de son art. Il se contentait de sourire, prenant cela comme un compliment.

''Heureusement que vous avez réparé ma veste ainsi que mes lunettes... Je pense que vous n'auriez pas apprécié le prix de la note de mon styliste qui vous aurait été envoyée.''

John se mit à rire doucement.

"Je dois dire que vous auriez été déçus, je suis fauché."

''J'espère vous recroiser un jour, monsieur...?''

"Thatch. John Thatch."

John lui sourit en lui tendant la main, oubliant parfois qu'il était au Japon.

"bon et bien à une prochaine fois ! en attendant faites attention où vous mettez les pieds, parce que moi je ne fais pas attention à ce que je fais exploser."

Il éclata de rire en s'éloignant, se demandant soudain comment s'appelait l'homme, il n'avait pas pensé lui demander.

[partit]

"Thatch. John Thatch."

Je fus surpris de le voir me tendre la main. Il était vrai que les occidentaux se saluaient de cette manière ou se présentaient aussi. Je tendis donc ma main et la serrai pudiquement.

"bon et bien à une prochaine fois ! en attendant faites attention où vous mettez les pieds, parce que moi je ne fais pas attention à ce que je fais exploser."

Je souris en le regardant s'en aller.

''Entendu... Je prendrai garde aux trottoirs à présent.''

Je soupirai lorsqu'il fut parti. La rencontre que je venais de faire était des plus étrange, non dérangeante, quelque peu agréable, mais spéciale. Cet homme était de bonne compagnie, j'avais passé une bonne après-midi. Cela aussi c'était étrange. Et dire qu'au début je lui en voulais... Je remis mes lunettes et, vérifiant que personne ne regarde, passai au travers du mur le plus proche, disparaissant aux yeux du monde.

[Fin]