Couché de soleil ? [ PV: Lilya Kaysawa ][ Terminé ]

Eichi, comme à son habitude, avait envi de s'exiler du monde n'aimant pas le monde extérieur remplit de respirations humaines et d'autres sortes de souffles, peut importe, c'était pareil ! Tous autant qu'ils étaient, ils asphyxiaient son air et l'empêchaient de respirer sous les mouvements de la populace, les regards qui le dévisagent de haut en bas en jugeant dès la première impression ainsi que les chuchotements qui manquaient tous autant de discrétion puisque même un sourd pourrait entendre ces êtres manquant d'objectivité et de discrétion également. Fort heureusement, le soir lorsque le soleil commençait à se coucher, à part quelques couples, il n'y avait personne. C'était vraiment l'endroit idéal afin de se vider la tête, de penser à autre chose mais surtout de respirer la pureté de l'air, c'était de cela dont le jeune homme avait besoin. Eichi avait prit goût à la solitude, il n'avait connu que cela et ne voulait pas en changer, et il était plutôt gâté de ce point de vue puisqu'il n'avait rien d'attirant ni physiquement ni moralement où il se contentait de tirer la tronche en fumant une cigarette d'un air blasé et tout à fait désagréable. Et oui, il n'y a pas seulement l'art de plaire, il y a également celui de déplaire...

Il sortit alors de la populace arrivant enfin à la plage au bout de quelques minutes, Eichi admira un moment le large avant de se rendre sur le sable qui devait être doux et non pas gelé. Et c'est ce qu'il fit s'installant par terre en caressant de sa main cette douce nature, la nature n'était pas toujours belle mais au moins elle osait montrer quelque part ses mauvaises têtes et pas seulement son meilleur profil. Certains paysages ne trahissaient pas, comme par exemple ce coucher de soleil qui se déroulait maintenant devant ses yeux. Quelle couleur magnifique, un mélange si harmonieux de rouge, de orange ainsi que de jaune, des lumières mouvementées et si belles. C'était tout ce qu'il y avait de beau en ce monde, le reste ne représentait rien, ne lui faisait aucune émotion, remarque malgré la beauté du spectacle, Eichi se reprocha lui-même son manque total d'enthousiaste. Quand est-ce que la vie est morte en lui ? Pourquoi était-ce ainsi actuellement ? A quoi bon se poser des questions puisqu'il n'y aurait jamais de réponse.

Il sortit son paquet de cigarette s'en prenant une en constatant en soupirant qu'il ne devrait pas tarder à racheter un nouveau produit avant d'être complètement à sec et encore pire en manque de sa petite drogue, qui était actuellement limite sa petite raison de vivre. C'était donc plus qu'à cela que ça rimait sa vie ? Regarder les coucher de soleil avec un visage de blasé, une clope à la bouche ? En vivant en société, vendant son corps à n'importe qui se fichant complètement de sa propre valeur ? C'était donc cela sa minable vie ? Le jeune homme leva légèrement le visage afin de sentir en prenant soin de ne pas faire éteindre sa cigarette qu'il venait à peine d'allumer. Ses cheveux suivaient doucement le rythme du vent se recroquevillant un peu préservant son air habituel, recrachant une bouffée de fumée.

Une petite matinée. Rien de bien exceptionnel a faire, comme d'habitude. Pas cours aujourd'hui, c'est samedi. Le week-end end ne venait jamais assez vite a mon gout. Mais quand il était là, je m'ennuyais a mourir. Je ne savais pas quoi faire. M'entrainer ? Ce pourrait être une bonne idée, mais après avoir gouté a l'entrainement avec Myu, je n'avais plus envie d'y aller seule. C'était mon amie maintenant, et un entrainement seule, encore, me ferait penser a des choses bien trop triste pour me concentrer sérieusement sur ce que je devais faire. Non, il valais mieux oublié cette possibilité. Je déambulais dans les rues, achetant par ci par la ... Ne savais pas ou me mènerais vraiment mes pas.

Le soirs tombant, quelques sacs, acheté pendant une journée de shopping en fin de conte , a bout de bras, je me rendis conte que la rue commerciale que je venais de quitter m'avais emmener devant la plage. La mer à 100 mètres ... la plage presque déserte avec le soleil couchant. L'esprit vide, je m'assis a un bar encore ouvert. Je commanda un petit café que je bus tranquillement, n'ayant pas encore la tête a rentré. J'avais envie de faire quelque chose de spécial, je ne savais pas quoi, mais j'en avais marre de cette routine. Je voulais voir Yoru, mais il était injoignable. Payant et soupirant, je me rendis sur la plage a proprement parler, enleva mes sandales pour sentir le sable sous mes pas. Il étais frais, juste ce qu'il fallais, ca faisait un bien fou. Allant titiller du bout des pieds les vagues, je marchais tout le long, regardant les amoureux heureux, alors que le mien n'étais même pas là. Je n'étais pas du genre a faire ca, comme deux tourteraux gluant, mais bon, ca pouvais être plaisant j'imagine. Un leger soupir traversa la barriere de mes levres.

Non loin de moi, à quelques metres tout au plus, un homme avais une moue triste sur le visage, avec un cigarette pour tout réconfort. Je ne sais pas pourquoi, mais mes pas se detournèrent du sable mouillé pour venir le rejoindre.

- Bonsoir, lui dis-je, vous avez l'air bien triste ...

J'étais enfermé dans mes pensées comme toujours, après tout rien ne pouvait me sortir de mon rêve logiquement puisque personne ne se trouvait sur la plage à part bien entendu que quelques couples. Puis, un peu plu tard, une jeune fille arriva au bord de l'eau pied nu longeant la mer, je jetais un petit coup d'œil sur ce qui avait modifié le rythme de la mer, une jeune femme marchait tout simplement le long de l'eau en piétinant légèrement. Mais je ne m'attardai pas sur cette scène car ça n'avait vraiment pas d'intérêt alors je rabaissa de nouveau la tête afin de me replonger dans un autre monde. Au bout de quelques minutes je senti une présence d'approcher de moi, j'ignore pourquoi mais instinctivement je déposa ma main sur mon cou me souvenant de la morsure qu'on m'avait infligé, pourquoi je me mettais à penser à lui, je n'avais pas envi de me souvenir de cet être mais pourtant il ne cessait pas d'occuper mes pensées. Pendant que je me torturais l'esprit, cette présence avait eu le temps d'être davantage proche jusqu'à qu'un simple son vint à mon oreille:

- Bonsoir, lui dis-je, vous avez l'air bien triste ...

Je releva la tête vers cette femme qui maintenant m'adressait la parole, j'avais l'air si désespéré ? J'avais pourtant mon air normal, j'avais sûrement l'air plus froid que d'habitude avec tout ce qui pouvait me traverser l'esprit. Mais je ne voyais toujours pas en quoi j'avais l'air triste, l'air blasé, froid sûrement mais sûrement pas triste. Je souleva un sourcil ne souriant pas comme à mon habitude, bien décidé de la faire fuir et rester seul comme toujours. Bon je décida tout de même de ne pas être mauvais puisqu'elle ne semblait rien avoir contre moi, elle venait avec bienveillance. Je me leva instinctivement étant maintenant à sa hauteur. Je répondis en me secouant comme il y avait du sable sur mes vêtements:

- Bonsoir, et non je ne suis pas triste, j'admire le couché de soleil qui vient de se terminer d'ailleurs. Je vais donc partir de ce pas. Merci.